septembre 2, 2025
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Que mangent les frelons ? Pourquoi sont-ils attirés par nos jardins ?

Pourquoi les frelons envahissent nos jardins ? Et si c’était à cause de nous ?

Avec le retour des beaux jours, les activités en extérieur reprennent : repas en terrasse, jardinage, jeux avec les enfants… mais un invité indésirable s’invite de plus en plus souvent dans ces moments de détente : le frelon. Qu’il s’agisse du frelon européen ou de son cousin asiatique, ces insectes imposants semblent multiplier leur présence dans nos jardins, nos vergers, voire près de nos habitations.

Si leur simple présence peut susciter la crainte, notamment à cause de leur taille et de leur dard, leur comportement obéit à une logique très simple : ils vont là où la nourriture est disponible. Et nos espaces extérieurs, bien malgré nous, leur offrent souvent un véritable festin.

Fruits mûrs tombés au sol, restes de barbecue, gamelles pour animaux, composts mal entretenus ou encore ruches mal protégées… autant d’éléments qui attirent les frelons et favorisent leur installation durable. Leur alimentation, pourtant peu connue du grand public, est variée, stratégique et opportuniste. Comprendre ce que mangent réellement les frelons permet d'expliquer pourquoi ils choisissent certains lieux et comment limiter leur présence.

Dans cet article, nous allons explorer en détail le régime alimentaire des frelons, mettre en lumière ce qui dans nos jardins les attire, et surtout proposer des solutions simples et efficaces pour réduire les sources d’attraction. Car la prévention passe souvent par des gestes anodins, mais décisifs.

Et si malgré tout un nid s’installe, il est crucial de rappeler qu’une intervention doit toujours être réalisée par un professionnel qualifié pour garantir la sécurité de tous.

Le régime alimentaire des frelons : plus qu’un simple insectivore

Avant d’être attirés par nos barbecues ou nos fruits bien mûrs, les frelons sont avant tout de redoutables chasseurs d’insectes. Leur régime alimentaire repose en grande partie sur la prédation : ils traquent, capturent et découpent leurs proies pour en nourrir leurs larves. Leur cible ? Une large variété d’insectes volants ou rampants.

Les frelons s’attaquent ainsi à des espèces comme les mouches, guêpes, abeilles, papillons, moustiques, criquets, ou encore chenilles. Leur technique est impressionnante : ils saisissent leur proie en plein vol ou sur une plante, la découpent rapidement à l’aide de leurs puissantes mandibules, et rapportent les morceaux charnus à la colonie. Ce sont essentiellement les larves qui consomment ces protéines animales ; les adultes, eux, préfèrent les substances sucrées (nous y reviendrons plus loin).

Des chasseurs d’insectes avant tout

Ce comportement de prédateur a aussi une utilité écologique : les frelons participent, malgré leur réputation parfois sulfureuse, à la régulation naturelle des populations d’insectes. En limitant la prolifération de certaines espèces nuisibles ou envahissantes, ils contribuent à l’équilibre de l’écosystème. Il ne faut donc pas les voir uniquement comme des "ennemis", mais comme des acteurs à part entière de la biodiversité.

Néanmoins, cette efficacité redoutable peut poser problème lorsqu’ils s’en prennent aux abeilles domestiques, notamment dans le cas du frelon asiatique, véritable fléau pour les ruches. Dans ce contexte, leur rôle de prédateur devient préoccupant pour la pollinisation et l’apiculture.

Une attirance marquée pour le sucre et les protéines

Si les frelons sont de redoutables chasseurs d’insectes pour nourrir leurs larves, leur propre régime alimentaire est bien différent. Les frelons adultes ne consomment pas directement les proies qu’ils capturent. En réalité, ils se nourrissent principalement de substances sucrées et riches en énergie, qui leur permettent de voler, de patrouiller, de défendre leur nid et de soutenir leur activité quotidienne.

Parmi leurs sources favorites, on retrouve la sève des arbres, le nectar des fleurs, les fruits très mûrs ou abîmés (comme les pommes, prunes ou raisins), ainsi que les boissons sucrées et les jus de fruits laissés à l’air libre. C’est cette appétence pour le sucre qui explique leur présence fréquente lors de repas en extérieur : un simple verre de soda, une compote oubliée ou une corbeille de fruits suffit à les attirer.

Mais ce n’est pas tout. Les frelons peuvent également être attirés par des sources de protéines d’origine animale, surtout en période de nourrissage intense des larves. On les observe parfois rôder autour des viandes, du poisson, ou encore des restes de repas abandonnés en plein air. Les aliments en décomposition, comme une carcasse de poisson dans une poubelle mal fermée, peuvent constituer une véritable aubaine pour eux.

Ce comportement opportuniste fait des frelons de véritables généralistes alimentaires, capables de s’adapter à une grande variété de ressources. C’est précisément cette souplesse qui rend leur présence dans nos jardins si fréquente, voire envahissante. Là où ils trouvent à manger — qu’il s’agisse d’un fruit tombé ou d’un reste de steak sur une assiette —, ils reviendront, encore et encore.

Pourquoi nos jardins sont des buffets à ciel ouvert pour les frelons

Pour les frelons, un jardin mal entretenu ou trop accueillant peut rapidement devenir un véritable terrain de chasse et de ravitaillement. Nos espaces extérieurs, pensés pour notre confort ou celui de la biodiversité, regorgent en réalité de sources de nourriture qui attirent ces insectes à plusieurs dizaines de mètres à la ronde.

Parmi les éléments naturels, les arbres fruitiers tiennent une place de choix. En période estivale ou à la fin de l’été, les fruits mûrs – surtout ceux tombés au sol ou abîmés – constituent une source de sucre idéale pour les frelons adultes. Leur parfum sucré les attire de loin, et leur accès facile les encourage à revenir. Les composts ouverts ou mal gérés, eux, offrent un mélange parfait entre sucres, déchets organiques en décomposition, et humidité, ce qui en fait une zone très attractive pour les frelons comme pour d’autres insectes.

Les frelons trouvent leurs besoins dans nos espaces extérieurs

Autre point d’intérêt : l’eau stagnante. Qu’il s’agisse d’un seau oublié, d’un bac à réserve d’eau ou d’une coupelle remplie par la pluie, les frelons s’y désaltèrent volontiers. Cette présence d’humidité, combinée aux autres sources alimentaires, crée un environnement favorable à leur installation.

Dans les environnements ruraux ou semi-ruraux, la présence de ruches peut également devenir un aimant pour les frelons asiatiques, particulièrement agressifs envers les abeilles. Attirés par le bruit et l’odeur des colonies, ils attaquent les butineuses et menacent directement les ruches, parfois jusqu’à les décimer.

Enfin, nos habitudes humaines ne font souvent qu’aggraver la situation. Barbecues, repas en terrasse, déchets alimentaires mal jetés, gamelles de croquettes ou d’eau pour animaux laissées en extérieur, autant d’éléments riches en protéines ou en sucre qui attirent inévitablement les frelons. Chaque oubli ou négligence peut leur offrir un nouveau point de ravitaillement, les incitant à fréquenter de plus en plus souvent le jardin.

Ainsi, même sans le vouloir, nous transformons nos extérieurs en buffets à ciel ouvert, parfaits pour ces insectes opportunistes à la recherche du moindre festin.

Nos erreurs qui les encouragent sans le vouloir

Même si nous ne les invitons pas consciemment, nos habitudes et négligences du quotidien suffisent souvent à attirer les frelons dans nos jardins. Sans le savoir, nous créons les conditions idéales pour leur venue… et parfois même leur installation durable.

La première erreur — et la plus fréquente — consiste à laisser de la nourriture à l’air libre. Un reste de pique-nique oublié sur une table, une assiette non débarrassée, des emballages sucrés jetés négligemment ou un barbecue non nettoyé attirent immanquablement les frelons. Ces derniers sont constamment à la recherche de sucre ou de protéines, et un simple morceau de viande ou de fruit peut suffire à provoquer une véritable effervescence autour de la table.

Autre point souvent négligé : le mauvais entretien du composteur. Lorsqu’il est mal fermé, mal équilibré (trop humide ou trop riche en matières azotées) ou accessible aux insectes, il devient une source idéale de nourriture pour les frelons comme pour d’autres nuisibles. Les fruits en décomposition, les épluchures, les restes alimentaires et l’humidité ambiante composent un mélange très attractif. Un compost bien géré, au contraire, limite considérablement ce type de nuisance.

Enfin, il ne faut pas négliger les zones de refuge potentielles dans nos extérieurs. Un abri de jardin laissé à l’abandon, des combles mal isolés ou accessibles, une cavité sous une toiture ou un grenier peu visité peuvent devenir des sites d’installation privilégiés pour un nid de frelons. Ces insectes recherchent des endroits calmes, secs et protégés du vent pour bâtir leur colonie. Une simple ouverture non colmatée peut suffire à leur fournir un abri idéal.

En résumé, ce sont souvent nos petites inattentions qui font toute la différence : une table pas nettoyée, un compost mal fermé, une toiture accessible… et voilà le terrain parfaitement préparé pour que les frelons s’invitent durablement. Une vigilance accrue et quelques gestes simples peuvent pourtant suffire à briser cette chaîne d’attraction.

Comment limiter leur présence en agissant sur leur alimentation

Pour limiter la présence des frelons autour de chez soi, la prévention est la clé. En particulier, agir sur ce qui les attire — leur alimentation — permet de rendre le jardin beaucoup moins intéressant à leurs yeux. Quelques gestes simples et réguliers peuvent grandement réduire les risques de les voir tourner autour de la maison ou s’installer durablement.

Le premier réflexe à adopter est de récolter rapidement les fruits tombés au sol. En période de fructification, les arbres comme les pommiers, les pruniers, les cerisiers ou les figuiers produisent des fruits sucrés qui attirent irrésistiblement les frelons adultes. Un fruit abîmé, surtout lorsqu’il commence à fermenter, devient une source de nourriture très attractive. Il est donc essentiel de ramasser quotidiennement les fruits tombés et de ne pas les laisser s’accumuler sous les arbres.

Les bons réflexes à adopter au jardin

Pour ceux qui possèdent des ruches, la vigilance doit être encore plus grande. En particulier face au frelon asiatique, qui est un prédateur avéré des abeilles. Des dispositifs de protection physique, comme des grilles anti-frelons ou des pièges sélectifs installés à proximité, peuvent limiter les attaques. Il est également conseillé d’installer les ruches dans des endroits dégagés et surveillés, où les frelons auront plus de mal à les approcher discrètement.

Enfin, une attention particulière doit être portée à tout ce qui est sucré et laissé à l’extérieur : verres de jus de fruits, sodas entamés, confitures ou gâteaux oubliés sur la table du jardin, gamelles pour animaux, etc. Tout aliment contenant du sucre attire les frelons adultes en quête d’énergie. Il est donc recommandé de couvrir les boissons et les aliments, de nettoyer les surfaces après les repas en plein air, et de ranger immédiatement les restes pour ne pas leur offrir un buffet gratuit.

Ces gestes simples, lorsqu’ils sont adoptés au quotidien, permettent de réduire fortement l’attractivité du jardin, sans pour autant nuire à son confort ou à sa biodiversité. C’est une manière efficace de cohabiter sereinement avec la nature… sans les frelons.

Réduire les points d’attraction durablement

Au-delà des gestes du quotidien, il est essentiel d’adopter des mesures durables pour faire de votre jardin un espace moins attirant pour les frelons. L’idée n’est pas de les éradiquer — ils ont leur rôle dans l’écosystème — mais de les éloigner de votre lieu de vie en supprimant les sources de nourriture accessibles sur le long terme.

Le premier point souvent négligé concerne les déchets organiques. Qu’il s’agisse de restes de repas, d’épluchures de fruits, de viande ou de poisson, ces déchets doivent impérativement être stockés dans des contenants fermés. Un sac poubelle entrouvert, une poubelle sans couvercle ou un tas de biodéchets laissé à l’air libre devient une source de protéines et de sucres idéale pour les frelons. Il est donc recommandé d’utiliser des poubelles hermétiques et de ne jamais laisser de déchets exposés, même temporairement.

Autre source d’attraction : l’eau stagnante. Les frelons, comme beaucoup d’insectes, ont besoin d’eau, notamment en période de chaleur. Les soucoupes de pots de fleurs, les vieux seaux, les arrosoirs oubliés ou les gouttières bouchées peuvent accumuler de l’eau de pluie et devenir des points de ravitaillement réguliers. Il est conseillé de vider ou couvrir ces contenants et d’entretenir régulièrement les zones susceptibles de retenir de l’eau.

Enfin, le composteur, s’il est mal conçu ou mal utilisé, peut devenir un véritable garde-manger à ciel ouvert. Pour éviter cela, il est recommandé d’opter pour un modèle fermé et hermétique, spécialement conçu pour empêcher l’accès aux insectes. Si vous utilisez un composteur de fabrication artisanale ou non étanche, veillez à le couvrir soigneusement, à l’équilibrer entre matières sèches et humides, et à éviter d’y jeter certains déchets trop attractifs comme la viande ou les fruits en fermentation.

En mettant en place ces mesures durables, vous réduisez considérablement les chances de voir les frelons s’installer ou rôder autour de votre domicile. C’est une stratégie de prévention à long terme, simple à appliquer, mais souvent négligée… et pourtant redoutablement efficace.

Conclusion

Les frelons ne choisissent pas nos jardins par hasard. Ils s’y installent, les fréquentent, et parfois y construisent leur nid tout simplement parce qu’ils y trouvent ce dont ils ont besoin pour survivre : du sucre, des protéines, de l’eau… et tout cela est souvent présent en abondance, sans que nous en ayons conscience.

Un fruit tombé, une gamelle oubliée, un compost mal fermé ou une gouttière pleine suffisent à transformer un espace de vie agréable en véritable terrain d’attraction pour ces insectes. Pourtant, il ne faut pas céder à la fatalité : nous avons un vrai pouvoir d’action sur leur présence.

En adoptant quelques réflexes simples et durables, il est tout à fait possible de réduire significativement leur fréquentation de nos espaces extérieurs. Ramasser les fruits abîmés, protéger les sources de sucre, entretenir le jardin, couvrir les déchets et l’eau stagnante… autant de petits gestes qui, cumulés, peuvent faire toute la différence.

Moins de nourriture disponible signifie moins d’intérêt pour les frelons — et donc moins de risques pour vous, vos proches, vos animaux et vos ruches.

Pourquoi faire appel à un professionnel en cas de nid ?

Même en appliquant toutes les bonnes pratiques de prévention, la présence d’un nid de frelons peut survenir malgré tout. Un abri discret, un accès sous toiture ou dans un arbre… et la colonie s’installe rapidement, parfois sans être immédiatement repérée.

Il est crucial de rappeler que détruire un nid soi-même est extrêmement dangereux. Les frelons, surtout asiatiques, peuvent se montrer très agressifs en cas de menace, et leurs piqûres sont douloureuses, voire dangereuses pour les personnes allergiques ou fragiles. Une attaque groupée peut avoir de lourdes conséquences.

C’est pourquoi il est fortement recommandé de faire appel à un professionnel qualifié. Il saura :

  • Identifier l’espèce (européenne ou asiatique) pour adapter la méthode d’intervention,
  • Localiser précisément le nid, même s’il est difficile d’accès,
  • Intervenir avec le matériel adéquat, en toute sécurité, pour éliminer le nid efficacement.

Faire appel à un spécialiste, c’est garantir la sécurité des occupants, des animaux et du voisinage, tout en respectant les règles de lutte raisonnée contre les nuisibles.

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Basé aux Martys, j'interviens de Castres à Mazamet, de Carcassonne à St-Pons-de-Thomières, De Labruguière à Castelnaudary et jusqu'à Lézignan-Corbières.

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